La dépression post-partum : un danger silencieux
À tort ou à raison, on s’imagine que mettre un enfant au monde est une expérience heureuse. Pourtant, ce n’est pas toujours le cas pour toutes les femmes. En effet, une femme sur mille souffre de dépression après la maternité : il s’agit d’une dépression post-partum. Une maladie très peu connue, mais qui existe et constitue un danger pour les parturientes.
Qu’est-ce qu’une dépression post-partum ?
Une dépression post-partum est une affection psychopathologique qui survient le plus souvent après un accouchement. Mais attention, à ne pas la confondre au baby blues. Ce dernier est un état d’esprit passager, lié à une peur normale de toute jeune maman. Il ne dure guère que le temps de quelques heures, parfois une quinzaine de jours. Par contre, quand ses symptômes s’étirent sur une longue période, voire avec des complications, alors c’est une dépression post natal qui s’installe.
Généralement, c’est une peur morbide qui peut survenir à n’importe quel moment après un accouchement. Cela peut apparaître dans les jours suivants, ou pires encore, l’année suivante. Cet état des choses est généralement la combinaison de plusieurs facteurs déclenchants. Ce qui signifie qu’il n’y a pas qu’une seule cause à ce type de dépression. Même si parfois ces causes sont pour la plupart d’ordre psychologique, il n’est pas rare qu’il en existe aussi certaines physiologiques. Le seul fait évident est que la dépression post-partum part d’abord d’un coup de blues ordinaire.
La sémiologie de la dépression post-partum
Malheureusement, une dépression post-partum n’est pas une affection que l’on peut rapidement détecter. Car, partant d’un baby blues, cela n’alerte pas outre mesure. Quoi de plus normal pour une jeune mère que de s’inquiéter par rapport à comment bien assumer son nouveau rôle ? C’est même un stress positif, qui est normé l’e-stress en psychologie. Et ne pas en faire serait plutôt inquiétant. Toutefois, il existe des facteurs de risques qui devraient guider les proches sur le bon chemin. Par exemple, une grossesse problématique ou un accouchement difficile peuvent être des sonnettes d’alarme.
Si la parturiente a vécu des évènements stressants avant ou après la grossesse, c’est qu’elle doit être surveillée de près. De plus, si elle n’a pas eu de soutien durant les mois de gestation, ou encore qu’elle a des problèmes conjugaux, elle peut être sujette à une dépression. Il urge dans ces cas de la surveiller véritablement, de prendre conscience du moindre changement. Une profonde tristesse sans raison apparente, une insomnie permanente et un épuisement sans borne sont des symptômes à remarquer. Outre ceux-là, il serait judicieux de faire attention aux humeurs de la jeune maman. Le syndrome de la mauvaise mère et le rejet systématique du bébé sont des grands signes révélateurs.
Les hommes ne sont pas à l’abri
Contrairement à ce que l’on peut penser, une dépression post natal n’est pas que l’apanage des femmes. Bien de jeunes pères peuvent en souffrir également. Mais, plus de femmes sont touchées que d’hommes par cette pathologie. Face aux signes annonciateurs, il serait prudent de recourir à un psychologue pour un traitement adéquat. Il n’y a aucune honte à souffrir d’une dépression post-partum, le plus important est de savoir demander de l’aide.